Dimanche du publicain et du pharisien

Le dimanche du Publicain et du Pharisien est le début de la période du Triodion, qui nous conduit au Grand Carême et à Pâques.


Le nom de ce dimanche est tiré de la parabole de notre Seigneur trouvée dans Luc 18:10-14.
10 Deux hommes montèrent au temple pour prier ; l'un un pharisien, et l'autre un publicain.
11 Le pharisien se leva et pria ainsi en lui-même : Dieu, je te rends grâces, de ce que je ne suis pas, comme les autres hommes, des extorqueurs, des injustes, des adultères, ou même comme ce publicain.
12 Je jeûne deux fois par semaine, je donne la dîme de tout ce que je possède.
13 Et le publicain, se tenant à distance, ne voulait pas lever les yeux au ciel, mais se frappait la poitrine, en disant : Dieu aie pitié de moi, pécheur.
14 Je vous le dis, cet homme est descendu dans sa maison justifié plutôt que l'autre ; car quiconque s'élève sera abaissé ; et celui qui s'humilie sera élevé.
-Version King James (KJV)


C'est l'histoire de deux hommes dans deux états spirituels très différents. Le Pharisien, membre d'une secte juive connue pour son observance diligente de la Loi, au moins superficiellement, représente l'homme arrogant et orgueilleux. Le publicain, d'autre part, un fonctionnaire du gouvernement chargé de la responsabilité de percevoir les impôts, fait face à la réalité de son mode de vie.
Ils entrent tous les deux au Temple, mais avec deux dispositions très différentes. Le pharisien vient et se vante ouvertement de ses bonnes actions, remerciant le Seigneur de ne pas être comme les autres hommes et surtout comme le publicain, ce collecteur d'impôts. Étant bon comme il pense et dit qu'il est, il n'a aucune raison ni besoin de se repentir. Contrairement à l'orgueil du pharisien, le publicain se place dans un coin à l'écart du peuple, où il peut vraiment prier et se repentir de ses péchés « Dieu, aie pitié de moi, pécheur ! » (v. 13)
Le Seigneur conclut alors en nous disant que « Quiconque s'élève sera abaissé, et celui qui s'abaisse sera élevé » (v. 14). Ainsi, c'est le publicain qui a été pardonné et justifié plutôt que le pharisien, qui n'avait aucune envie de changer de regard et ne permet pas à Dieu d'agir en lui.
À travers cette parabole, le Christ nous enseigne la vraie repentance. Se repentir, c'est vraiment reconnaître que nous sommes des pécheurs ; nous ne pouvons trouver le salut que dans la miséricorde de Dieu. La repentance est le chemin vers l'altruisme.
Le Publicain reconnaît qu'il est un pécheur, et il sait que le salut ne se trouve que dans la miséricorde de Dieu. Nous voyons ici un exemple de véritable humilité, un aspect essentiel de la repentance. Un «changement d'avis» et la transformation de nos vies ne peuvent se produire que lorsque nous nous humilions devant Dieu, reconnaissons notre volonté de nous détourner du péché et recevons sa grâce dans nos vies. Le mot grec pour repentance est metanoia qui signifie « changement d'avis ». Se repentir, c'est se renouveler, se transformer dans son regard intérieur, atteindre une nouvelle façon de voir sa relation avec Dieu et avec les autres.
Le pharisien, d'autre part, ne reconnaît pas qu'il est un pécheur ; il n'est content que de lui-même. Il est orgueilleux et arrogant. Ayant falsifié le vrai sens de la vraie religion et de la foi, il mesure sa piété par la somme d'argent qu'il donne et les jours qu'il jeûne pendant la semaine.
Préparons-nous par la prière et l'humilité pour trouver la vraie repentance. En nous repentant vraiment, nous permettons à Dieu d'entrer dans nos vies et de nous transformer, ainsi nous entrerons dans le Grand Carême et atteindrons une communion plus profonde avec Dieu. Amen.