Le combat de l'âme qui s'en va

Tandis que le mourant nous adresse ses dernières paroles, soudain sa langue se perd, ses yeux s'éteignent, sa bouche se tait, sa voix se fige lorsque les troupes du Seigneur sont arrivées, lorsque ses armées redoutables l'accablent, lorsque les baillis divins invitent l'âme à s'éloigner du corps, quand l'inexorable s'empare de nous pour nous traîner au tribunal...

Alors les anges prennent l'âme et s'en vont dans les airs. Là se dressent les principautés c'est-à-dire les démons, puissances et chefs des troupes adverses qui gouvernent le monde, accusateurs impitoyables, agents stricts d'un fisc implacable, comme autant d'examinateurs qui attendent l'âme en l'air, prêts à demander des comptes, à examiner tout, brandissant leurs prétentions, c'est-à-dire nos péchés : ceux de la jeunesse et de la vieillesse, ceux intentionnels et ceux qui ne le sont pas, ceux commis par des actions et ceux par des paroles ou des pensées. Grande est alors la peur de la pauvre âme, indicible son angoisse quand elle se voit aux prises avec ces myriades d'ennemis, qui l'arrêtent, la bousculent, l'accusent, l'empêchent de demeurer dans la lumière, d'entrer dans le pays du vivant.

Mais les saints anges, prenant l'âme juste, l'emmènent.

Saint Ephrem le Syrien

En cette période de Grand Carême, récitons quotidiennement la prière du Carême de Saint Ephrem en nous prosternant à la fin de chaque verset .

Ô Seigneur et Maître de ma vie, ne me donne pas l'esprit de paresse, de timidité, de soif de pouvoir ou de bavardage. (prostration)

Mais accorde-moi, ton serviteur, l'esprit de modération, d'humilité, de patience et d'amour. (prostration)

Oui, Seigneur et Roi, accorde-moi de voir mes propres fautes et de ne pas juger mes frères et sœurs. Car tu es béni dans les siècles des siècles. Amen (prosternation)

Seigneur Jésus-Christ, aie pitié de moi. (répéter 12 fois, en faisant le signe de croix suivi d'une révérence)

Oui, Seigneur et Roi, accorde-moi de voir mes propres fautes et de ne pas juger mes frères et sœurs. Car tu es béni dans les siècles des siècles. Amen (prosternation)