Combien nous nous soucions de notre santé...


Il est remarquable que, quelle que soit l'importance que nous accordons à notre santé, quelle que soit l'attention que nous prenons à nous-mêmes, quelle que soit la nourriture et les boissons saines et agréables que nous prenons, quelle que soit la façon dont nous marchons à l'air frais, malgré tout cela, à la fin nous malade et corrompu; tandis que les saints, qui méprisent la chair et la mortifient par une abstinence et un jeûne continus, en se couchant sur la terre nue, par la vigilance, les travaux, la prière incessante, rendent immortels leurs âmes et leurs corps. Nos corps bien nourris se décomposent et après la mort émettent une odeur nauséabonde, tandis que les leurs restent parfumés et florissants à la fois dans la vie et après la mort. C'est une chose remarquable : nous, en édifiant notre corps, nous le détruisons, tandis qu'eux, en détruisant le leur, l'édifient - en ne se souciant que du parfum de leur âme devant Dieu, ils obtiennent aussi le parfum du corps.





Saint Jean de Cronstadt