Pour l'amour de notre Christ

Croyons en la puissance de notre Jésus, et le tentateur rendra ses armes et il y aura un grand calme. Pour l'amour de qui portez-vous des afflictions ? Pour qui avez-vous mis en péril votre vie pour les sœurs ? Par amour, à qui obéissez-vous ? Vous répondrez : Pour l'amour de notre Christ, en qui nous espérons que toutes choses, par sa puissance, auront une bonne fin.

Bon, très bon, car c'est Lui qui compte tous les cheveux de notre tête. Comment pourrions-nous penser que quelque chose arrivera sans qu'Il le veuille ? Et si nous sommes protégés par la Divine Providence, que devons-nous craindre ? Ne devrions-nous pas plutôt craindre Celui qui peut nous jeter dans le feu de l'enfer à cause de nos péchés ? Au lieu d'avoir du courage et de l'orgueil en notre Christ pour sa gloire, qui vous a estimé digne de lutter de cette manière, vous, au contraire, êtes remplis de chagrin, de pensées et de murmures. Je le répète : vous devez être fiers que Dieu vous ait considérés comme les instruments vils et indignes de sa divine Providence pour le salut des âmes choisies, pour lesquelles notre Christ est mort. Ne vous affligez pas, pour l'amour de Dieu ! Ne cherchez pas à perdre votre récompense, qui sera grande au Ciel.

Prêcher la parole divine est la plus petite des vertus, mais se sacrifier pour Lui est un amour parfait ; c'est-à-dire donner sa vie par amour pour son prochain. Certes, cette vertu est laborieuse et dangereuse, mais est-ce qu'on atteint de hautes fonctions sans travail et labeur ? N'oublions pas le sens de la crucifixion divine, que nous devons aussi devenir de petits sauveurs, quand le temps l'exige, par la volonté divine.

Voyons Dieu comme notre Père; reposons-nous dans la chaleur de son étreinte sûre, car il sait tout arranger pour notre bien. En tant qu'êtres humains, nous - et d'abord, je - perdons courage au début, de sorte que notre faiblesse humaine se manifeste ; mais alors le bon Cyrénien, la grâce divine, vient porter notre croix et ainsi nous montons plus facilement au Golgotha.

Notre Christ n'avait-il pas peur de Gesthemane ? A quoi servaient les grosses gouttes de sueur sacrée ? Ces choses et d'autres caractérisaient la faiblesse humaine ; mais ensuite, comme Dieu, calme et doux comme un agneau innocent, il a sacrifié sa vie pour l'amour de l'homme ingrat.

Ephraïm d'Arizona

"Conseils de la Sainte Montagne"